ANA CHICLANA

Ayant appris le métier dans le milieu du marché de l’art parisien, Ana Chiclana ouvre une galerie à Madrid il y a une vingtaine d’années, afin de développer en Espagne un marché de qualité dans le domaine des tableaux et des dessins anciens. Elle travaille notamment les tableaux espagnols et élargit également son intérêt aux écoles du Nord, culture très présente dans l’histoire de l’Espagne au XVIe et au XVIIe siècle. Sa galerie a enrichi des Musés espagnols et étrangers.  Elle a un bureau à Paris, ce qui lui permet d’avoir une présence parisienne auprès des personnes intéressées par la peinture espagnole.

La galerie participe régulièrement à des foires nationales et internationales : Paris Tableau 2017, La Biennale des Antiquaires  et la Biennale Paris depuis l’année 2012 jusqu’à l’année 2019.

Au Salon FAB PARIS 2023 nous présenterons un choix de tableaux et dessins du XVI au XIXème siècle.
Notre galerie cherche à montrer les rapports entre l’Espagne et des peintres européens qui ont fréquenté la Péninsule Iberique. Parmi lesquels nous signalons une nature morte d’Albrecht Kauw (1616-1681), un tableau historique important de Vicente Lopez (1772-1850) et deux tableaux inédits de Joaquin Sorolla (1863-1923) qui célèbre cette année son centenaire.

Exposition
Sorolla en negro, Fondation Bancaja. Valencia, 5 Mai- 10 Septembre 2023.cat.33 p.126.

Bibliographie
DE PANTORBA, Bernardino. La vida y la obra de Joaquin Sorolla, estudio biográfico y crítico. Madrid 1953 y Edition 1970, p.211. Núm. 2107.

• L’œuvre sera intégrée au catalogue raisonné de l’artiste rédigé par Blanca Pons-Sorolla et publié prochainement sous le n°2960
• Certificat daté du  22 de novembre de 2022 par Blanca Pons Sorolla Numéro BPS2960

Ce tableau, daté de 1920, fait partie des derniers tableaux réalisés par l’artiste. A cette époque il est au sommet de sa carrière.

Dans l’art du portrait il capte de manière magistrale la psychologie des personnages représentés. Ici, il transmet au spectateur la force et personnalité de son modèle, La touche rapide que le peintre utilise pour dessiner son visage et les vêtements montrent une certaine complicité entre le peintre et Maria del Pilar Bastida et Moret, peinte à plusieurs reprises par Sorolla. Elle était la fille de Mercedes Moret y Beruete, petite fille du peintre Aureliano de Beruete, artiste contemporain et ami intime de Sorolla.

Ce portrait, est  réalisé à l’occasion de la naissance de son premier enfant suite à son mariage deux ans avant avec le célèbre historien de l’art Julio Cavestany de Anduaga  Elle est représentée chez elle, entourée du mobilier caractéristique de cette époque à Madrid. Elle porte la mantilla española, un atout emblématique des occasions festives en Espagne. Joaquin Sorolla va s’inspirer de la mantilla comme icone de féminité et élégance à cette période de sa carrière. Sa formation initiale à l’étude de photographie de son beau-père lui permet de se familiariser avec les nuances du noir et les inclure dans ses compositions d’une manière très audacieuse.

Le portrait de la Marquise de Moret, tableau inédit exposé pour la première fois au public dans la récente exposition « Sorolla en negro » à Valence, combine la qualité de la touche propre à la maturité de l’artiste avec la fraîcheur de la psychologie du personnage.  Il nous fait découvrir un  Joaquin Sorolla éclectique et audacieux.