Newsletter N°9

Lundi 31 juillet 2023

Chaque semaine découvrez les exposants de FAB PARIS 2023

Cette semaine, découvrez une esquisse de José Maria Sert présentée par la Galerie Perrin Fine Art, une tête sculptée choisie par la Galerie Flak et une huile sur toile de Kees van Dongen proposée par la Galerie Taménaga.

Perrin Fine Art

Vouée à l’art depuis trois générations, la famille Perrin compte parmi les plus grands spécialistes de l’art du XVIIIe siècle français.

Depuis son prestigieux espace du Faubourg saint Honoré, la Galerie Perrin fait rayonner l’art des XVIIe et XVIIIe siècles et du début du XIXe dans le monde entier. En effet, la galerie Perrin participe depuis toujours à la Biennale de Paris et chaque année à la Tefaf de Maastricht, à celle de New York, à la Brafa de Bruxelles ou encore à Masterpiece à Londres. La Galerie Perrin y représente le goût français dans tout ce qu’il a de plus luxueux et de plus raffiné, et offre une vision nouvelle qui privilégie les formes épurées et allie passé et présent, classicisme et modernité.

Grâce à son choix sûr et à son expertise reconnue auprès des organismes officiels, la Galerie Perrin collabore régulièrement avec les plus grandes institutions : elle compte parmi ses clients le château de Versailles, le musée de Marly et le Mobilier national en France, ou encore le Metropolitan Museum of Art de New York et J. Paul Getty Museum de Malibu aux Etats-Unis.

La Galerie Perrin est ainsi le lieu de rencontre où grands collectionneurs, décorateurs internationaux et conservateurs de musée viennent trouver l’objet rare et des conseils avisés.

José Maria Sert
(Barcelone1874 – 1945)
La Défense de l’Alcazar, Esquisse pour La Chapelle de l’Alcazar à Tolède
Ecole espagnole, 1943
Huile et feuille d’or sur isorel
Dimensions non encadré : H. 116 cm (45 5/8 in.), L. 89 cm (35 in.)

Provenance
Collection particulière

Fig.1 : Le Chemin vers la victoire, 1943, huile sur isorel,
collection particulière

À propos de l’œuvre

Qualifié de « baroque moderne » par Guillaume Apollinaire, José Maria Sert, par cette spectaculaire esquisse, en fait une superbe démonstration. Destinée à décorer la chapelle de l’Alcazar, notre toile représente un des épisodes les plus surprenants de la guerre civile espagnole : le siège de l’Alcazar. Sert y dépeint la Vierge du Rosaire abritant des soldats nationalistes agenouillés dans les plis ondulants de son voile massif soulignant la foi des martyrs de l’Espagne catholique, qui bénéficient de sa protection divine. Elle aide à maintenir l’un des piliers qui soutiennent une immense porte en bois qui ferme une brèche dans l’un des murs de l’enceinte.

Le siège de l’Alcazar, l’une des premières batailles de la guerre civile eut lieu du 19 juillet au 26 septembre 1936. Depuis la nouvelle du coup d’État par les forces armées, le 18 juillet 1936, nationalistes putschistes et républicains se battent dans Tolède. Mais la supériorité numérique des troupes républicaines leur donne l’avantage. Les militaires de Tolède, ayant rallié le camp des insurgés « nationalistes », se sont alors regroupés à l’intérieur de la forteresse de l’Alcazar, emmenant leurs familles avec eux ; encerclés par les Républicains, ils ont repoussé tous les assauts, supporté les bombardements aériens et le pilonnage de l’artillerie, survécu à l’explosion des mines et ils ont été finalement délivrés par les troupes franquistes de l’Armée d’Afrique. La libération de l’Alcazar eut un retentissement international et permit au général Franco de consolider son pouvoir bien qu’il ait, par cet acte, perdu la bataille de Madrid.

En 1943, Sert reçoit commande de décors pour la chapelle de l’Alcazar de la part du gouvernement avec qui il collabore pour la reconstruction de monuments détruits. En effet, le 3 aout 1936 les Républicains incendient la cathédrale de Vic, dont Sert avait réalisé les décors. Aucune toile n’est récupérable. Sert veut repeindre chacune des 22 toiles. Au printemps 1937 le peintre cherche un financement et se tourne vers le parti adversaire de ceux qui ont brulé les toiles : le gouvernement de Burgos dont le chef est le général Franco. Celui-ci n’a pas encore sa légitimité et accepte de participer à la restauration à titre personnel. Le soutien de celui qui allait devenir chef de l’État Espagnol en 1939 fait naitre une ambiguïté sur ses opinions politiques. Sert n’était surement pas fasciste, mais il s’accommodait, loin de toutes préoccupations politiques, des gouvernements en place sans pour autant les soutenir.

Sert réalise ainsi trois esquisses destinées à être transformées en peintures murales : La Défense de l’Alcazar, Le Chemin de la Victoire (Fig.1) et l’Ange de la Paix. On y retrouve ses habituels et somptueux procédés stylistiques issus du baroque pour donner un sens théâtral, dramatique et foisonnant aux faits qui se veulent héroïques. Sert n’aura pas le temps de réaliser ces décors puisqu’il décède en 1945.

Galerie Flak

La Galerie Flak, située 8 rue des Beaux-Arts à Paris 6ème, a été fondée en 1990 par Edith et Roland Flak. Elle est spécialisée dans les arts anciens d’Afrique, d’Océanie et d’Amérique du Nord.

Julien Flak est expert agréé dans les spécialités Arts d’Amérique du Nord et Arts d’Océanie auprès de la Chambre Européenne des Experts Conseil en Œuvres d’Art et membre du Syndicat National des Antiquaires.

Cette année marque la 3ème participation de la galerie à FAB Paris (Fine Arts Paris/ La Biennale). La galerie participe également chaque année à de nombreux salons et événements internationaux dont le Parcours des Mondes ou Paris Tribal.

À propos de l’œuvre

Un visage épuré, des traits allongés, un regard d’éternité… Sommes-nous face à une idole cycladique, une Vénus de Lespugue préhistorique ou une tête de l’Ile de Pâques ? La vérité est ailleurs : ce visage taillé dans un ivoire marin, patiné par le froid, le vent et le passage du temps, vient des immensités glacées du Grand Nord. Cette grande tête de 7.8 cm de haut, sculptée dans une dent de morse partiellement fossilisée est exceptionnelle par son épure, sa monumentalité et l’extrême intensité de son expression. Elle date de près de 2000 ans et provient de la région du Détroit de Bering en Alaska. Face à une tête Eskimo archaïque, l’écho des oeuvres de Modigliani, Giacometti ou Brancusi s’impose immédiatement à l’esprit. Les œuvres issues des cultures archaïques Eskimo d’Amérique du Nord de la qualité de la tête présentée ici sont rarissimes.

Le style de cette sculpture est caractéristique des civilisations arctiques archaïques qui se sont développées à partir de l’Ile de Saint-Laurent (St Lawrence Island) et sur les côtes d’Alaska au sud du Détroit de Béring au cours du premier millénaire de notre ère.

La patine et les superbes variations de teintes attestent de l’ancienneté millénaire de cette sculpture.Véritable géant miniature, cette tête est dotée d’une charge sacrée et symbolique unique.

Usage et fonction rituels Selon William Fitzhugh, du National Museum of Natural History, Smithsonian Institution et Bryan Just du Princeton University Art Museum (voir à ce sujet « Gifts from the Ancestors, Ancient Ivories of Bering Sea », Princeton, 2009), le rôle des figures et têtes Okvik reste sujet à questionnement.

Exceptionnelle tête sculptée Civilisation archéologique Old Bering Sea I / Okvik
Eskimo archaïque, Alaska
Ivoire de morse sculpté
200 avant J.C. à 100 après J.C.
Hauteur : 7.8 cm

Provenance
– Extraite du permafrost par une famille autochtone au cours d’une campagne de fouilles à l’été 2012 sur l’île de Punuk, Alaska
– Ex Bonhams San Francisco, décembre 2013 lot 1121 Ex collection Donald Ellis (inv E4047), acquis à la vente ci-dessus
– Ex collection privée, Paris, acquis du précédent le 12 septembre 2014

Publiée
– Art of the Arctic: Reflections of the Unseen,
– Donald Ellis, 2015, planche 7 pages 23-23

Photos : © Vincent Girier-Dufournier – courtesy Galerie Flak

Des analogies avec d’autres rites préhistoriques peuvent laisser penser que ces sculptures pouvaient servir de support aux pratiques chamaniques lors de cérémonies liées au culte aux ancêtres. Elle pouvaient être utilisées lors de rituels liés à la fertilité ou encore pour appeler et se concilier l’esprit contrôlant les animaux pour assurer des pêches et chasses fructueuses. Enfin elles

Selon des récits ethnographiques collectés au début du XXème siècle, il semblerait que ces figures ou têtes humaines étaient considérées par leurs possesseurs comme des assistants ou guides spirituels pour les aider à capturer des proies ou se protéger contre les dangers physiques ou surnaturels de leur environnement.

La littérature sur le sujet propose encore d’autres usages rituels possibles : protection contre les maladies, amulette servant lors de la mise au monde de bébés, ou encore divinités ou esprits protégeant le foyer. Selon les récits collectés sur l’île de St. Lawrence (Sivuqaq), les esprits gardiens communiquaient avec les humains lors de rêves ou de transes et indiquaient les cérémonies à prévoir pour éviter les maladies, assurer le succès des expéditions de chasse et la profusion de nourriture. Les Chukchi de Sibérie pensaient que les esprits gardiens pouvaient prendre vie en s’incarnant dans des figures sculptées humaines ou animales.

Il est à noter que la plupart des sculptures des civilisations Old Bering Sea trouvées dans les sites archéologiques paraissent avoir été brisées / séparées de leur torse rituellement à l’occasion de séances chamaniques ou lors du décès du chamane lui- même.

La somme de données ethnographiques recueillies sur le sujet associé au soin et au raffinement des figures en ivoire collectées laissent à penser que ces sculptures devaient jouer un rôle protéiforme et complexe dans les cultures archaïques du Détroit de Béring, tout comme cela a été observé au cours des cultures ultérieures qui s’y sont succédé, aboutissant aux populations Inuit (Eskimo) actuelles.

Galerie Taménaga

Fondée par Kiyoshi TaménagaTokyo en 1969, la Galerie Taménaga inaugure successivement deux espaces supplémentaires à Osaka et Paris en 1971. En 2021, cinquante ans, jour pour jour, après l’inauguration de la succursale parisienne, une nouvelle galerie est implantée dans la ville de Kyoto.

La Galerie Taménaga fut la première galerie d’art japonaise spécialisée dans les grands maîtres occidentaux. A ce titre, elle compte dans sa collection de nombreux chefs-d’œuvre de maîtres impressionnistes et modernes (tels Bonnard, Chagall, Derain, Dufy, Picasso, Redon, Renoir, Utrillo, van Dongen, etc.) et poursuit aujourd’hui un travail de représentation et de conseil auprès des collectionneurs.

En parallèle, la Galerie se consacre également à la découverte et au soutien d’artistes contemporains, à l’instar de ses artistes aujourd’hui confirmés : Chen Jiang-Hong, Takehiko Sugawara, Kyosuke Tchinaï, Tamihito Yoshikawa, mais aussi l‘Américain Tom Christopher, ou l’Espagnol Lorenzo Fernandez.

Plus récemment, la galerie a à cœur de mettre en lumière le travail de jeunes talents japonais. Pour certains tout juste diplômés, leurs œuvres respectifs sont considérés comme de véritables révélations, et positionne de fait la galerie comme l’un des défenseurs majeurs de la scène artistique japonaise contemporaine.

Kees Van Dongen, Le maillot blanc, 1908

Kees Van Dongen
(1877-1968)
Le Maillot blanc
1908, Huile sur toile
81 x 54 cm
Signée en bas à droite « van Dongen »

Provenance
– Galerie Bernheim Jeune (n°16777)
– Samy Chalom, Paris
– Par filiation de ce qui précède à Jacques Chalom, Paris, 1962
– Galeries Leonard Hutton, New York, 1965
– Vente anonyme, Champin, Lombrail & Gautier, Enghien-les-Bains, le 24 novembre 1987, lot 20 Vente anonyme, Sotheby’s, London, le 2 Décembre 1992, lot 122
– Kunsthandel Borzo, ‘s-Hertogenbosch, 1993 Collection privée

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