Newsletter N°32

Mardi 24 octobre 2023

Chaque semaine découvrez les exposants de FAB PARIS 2023

Cette semaine, découvrez une sculpture de Buddha choisie par la Galerie Hioco, une huile sur panneau de Jacques Blanchard exposée par Jacques Leegenhoek et une massue-épée classique proposée par la Galerie Meyer – Oceanic & Arctic Art.

Galerie Hioco

La Galerie Hioco est située au cœur de Paris, près du Parc Monceau, dans le XVIIème arrondissement. Fondée par Christophe Hioco, collectionneur passionné il y a plus de vingt ans, la galerie est spécialisée en art asiatique ancien : Inde, Asie du Sud-Est et Gandhāra.

La galerie présente en effet sur un espace de près de deux cents mètres carrés ses collections d’Art asiatique.

Depuis peu, ils ont également élargi leur collection à quelques œuvres contemporaines japonaises en céramique.

Buddha debout (P713)
Schiste
Ancienne région du Gandhāra
III-IVèmes siècle
H. 90 cm

À propos de l’œuvre

Le Buddha Śākyamuni
Cette superbe sculpture provient de l’ancienne région du Gandhara, qui englobait des territoires de l’Afghanistan, du Pakistan et du nord de l’Inde. Le Buddha est ici représenté debout. On reconnait le Bienheureux à son costume monastique lui couvrant ici les deux épaules, et à la mandorle circulaire derrière sa tête ; mais surtout aux lakṣaṇa, marques ou signes distinctifs du Buddha Śākyamuni, notamment la protubérance crânienne (uṣṇīṣa), la touffe de poils entre les yeux (ūrṇā) et ses lobes d’oreilles distendus, révélant sa richesse passée. Le bras droit est fragmentaire, mais sa main devait esquisser le geste d’absence de crainte (abhaya mudrā), paume tournée vers l’extérieur et doigts tendus. Cette iconographie est conventionnelle pour représenter le Buddha historique et se fixe aux premiers siècles de notre ère, lorsque la représentation anthropomorphe du Buddha apparaît.

Un art à la croisée des civilisations
Cette sculpture est caractéristique de l’art de la région du Gandhāra, notamment par le drapé mouillé aux plis concentriques, qui relève d’une influence hellénistique témoignant des échanges et contacts de civilisations. On retrouve toutes les qualités caractéristiques de cette région, alliant la finesse du réalisme hellénistique et les codes iconographiques de la religion bouddhique. Venus d’Asie centrale, les souverains Soie. Ce style syncrétique, si original dans l’art bouddhique, connait une grande postérité au Gāndhāra, lui assurant ainsi sa popularité.

Un savoir-faire remarquable
Le visage rond et plein, d’une grande douceur et d’une grande sérénité, les yeux étirés en amande, le nez droit, la fine bouche ainsi que l’usage du schiste témoignent d’un art parfaitement maîtrisé dans sa facture, souligné par son excellent état de conservation. Cette remarquable sculpture prenait probablement place dans un des deux espaces des monastères du Gandhāra : une cour accessible aux dévots et encombrée de toutes sortes de monuments ex-voto, tels que des tumulus reliquaires (stūpa) et des chapelles, et, au-delà, un espace réservé aux seuls moines. Il s’agit donc là d’une œuvre unique et puissante, porteuse d’une histoire millénaire.

Jacques Leegenhoek

Issu d’une famille de restaurateurs de tableaux, Jacques Leegenhoek se passionne très tôt pour la peinture et rejoint en 1972 le département des tableaux anciens de Sotheby’s à Londres. Au cours des quatorze années passées dans cette maison de vente, il travaille à New York, Amsterdam, Bruxelles et Paris. Il se met à son compte en 1986, et ouvre sa galerie actuelle en 1994.

La galerie présente des tableaux anciens, sélectionnés sur leur qualité, leur caractère inédit et leur état de conservation et propose un large choix de peintures nordiques, italiennes ou françaises.

Ces tableaux sont régulièrement remarqués par des collectionneurs privés, mais aussi par des musées et fondations, tant en France qu’à l’étranger.

Jacques Blanchard
(Paris 1600 – 1638)
Apollon et MarsyasIl
Huile sur panneau, 54 X 75 cm

Il existe un pendant de ce tableau
représentant la Naissance d’Adonis (coll. Privée)

À propos de l’œuvre

L’art de Blanchard, aux tonalités claires, à la lumière dorée marque dès lors, dans la peinture française une troisième voie, parallèle à la peinture baroque de Vouet ou au classicisme de Poussin.

Les tonalités blondes baignent le tableau, qui chose rare chez Blanchard est peint sur bois. Un autre panneau de dimensions identiques consacré lui aussi à un sujet mythologique, La naissance d’Adonis (fig.1), se trouve actuellement dans une collection privée. Autant d’éléments qui laissent croire qu’il s’agit ici de deux pendants, à moins qu’il ne s’agisse d’une série plus importante ayant appartenu à un décor aujourd’hui démantelé.

Dans la mythologie grecque, Marsyas est un satyre phrygien au talent musical incomparable. Il joue de l’aulos, une flûte à hanche double tandis qu’Apollon joue de la lyre. Jaloux, le dieu Apollon le provoque en duel. Les muses déclarent ce dernier vainqueur. Pour se venger, Apollon décide d’écorcher vif Marsyas en l’accrochant par les mains à un arbre. Cette scène ambiguë inspira de nombreux artistes au 17ème siècle en allant de Jusepe Ribera et Manfredi à David Teniers le jeune. Ce sujet a été présenté comme l’incarnation du conflit opposant l’idéal grec – celui de l’équilibre harmonique de la lyre et de la beauté – à la sauvagerie phrygienne – celle d’un chromatisme désordonné et d’une vitalité orgiaque (Dionysos et la flûte de Marsyas).

La composition de Blanchard semble insister sur cette dualité. En effet, elle s’articule autour de deux pôles : Apollon et Athena à gauche, incarnant l’équilibre et l’élégance de l’art grec, tandis que la partie droite est animée par la figure déjà contorsionnée de Marsyas que l’on commence à écorcher.

L’influence vénitienne est sensible dans les couleurs chatoyantes et la lumière dorée qui enveloppe l’ensemble. Mais il s’agit bien d’une œuvre française, où l’influence de l’Ecole de Fontainebleau est encore présente et celle de Laurent de La Hyre visible dans la figure dansante d’Athéna.

Galerie Meyer – Oceanic & Arctic Art

Depuis plus de 40 ans, et faisant suite à ses parents antiquaires et collectionneurs basés à Paris et à Los Angeles, Anthony JP Meyer travaille au sein de sa galerie parisienne avec acharnement et ténacité afin de promouvoir les arts anciens des cultures des îles d’Océanie.

En 2010, il a ajouté un département spécialisé dans l’art ancien des cultures du cercle arctique – une passion privée depuis plus de 30 ans.

Aujourd’hui, après avoir publié en 1995 un livre marquant sur l’art océanien et de très nombreux catalogues thématiques, Anthony JP Meyer s’attelle à d’autres projets de livres, tout en continuant son travail d’antiquaire et d’expert, fournissant les collectionneurs et les institutions avec des œuvres d’art premier de la plus haute qualité et rareté.

Massue-épée classique, Région de Massim, Nouvelle-Guinée du Sud-Est, Mélanésie, Océanie.19ème siècle.

« Massue-épée » classique
Région de Massim, Nouvelle-Guinée du Sud-Est, Mélanésie, Océanie.
Bois (Quila brun) avec des réhauts à la chaux
et une belle patine d’âge et d’utilisation.

19ème siècle
88,1 cm

Porte à la peinture blanche les Numéros d’inventaires 13118 et 304
de William Downing Webster (1868-1913), Bicester, Oxfordshire.

Provenance :
W.D. Webster avant 1913,
Collection de Seymour et Alyce Lazar, Palm Springs,
6 oct. 2022, Sotheby’s – Sculpture From The Collection Of Seymour And Alyce Lazar, Palm Springs, Lot 64, Sotheby’s, New York – 6 oct. 2022,
Collection d’Eugene Manning, New York

Prix sur demande.

Informations complémentaires :
Une très belle et grande « massue-épée » de format classique ornée d’une tête d’oiseau stylisée sur le pommeau. La lame est décorée d’un grand panneau de motifs de volutes incisés des deux côtés. La garde et le pommeau sont décorés de motifs en zigzag incisés.

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