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La galerie Laurentin publie le Tome II du Catalogue raisonné des peintures de Ferdinand du Puigaudeau

Issu d’une famille de collectionneurs, et collectionneur lui-même avant de devenir marchand d’art, Antoine Laurentin ouvre sa première galerie en 1991 rue Sainte-Anne à Paris puis s’installe en 2004 au 23 quai Voltaire. En 2013, il ouvre un deuxième espace à Bruxelles, rue Ernest Allard.

Spécialisée dans l’art moderne, la galerie Laurentin organise des expositions individuelles accompagnées de catalogues et participe à des foires importantes, telles que TEFAF à Maastricht, Art Brussels en Belgique, Art Genève en Suisse, le Salon du Dessin et FAB PARIS à Paris, ainsi que Luxembourg Art Week.

Après avoir publié en 1989 le Tome I, Antoine Laurentin vient d’achever le Tome II du catalogue raisonné des peintures de Ferdinand du Puigaudeau qui paraîtra fin novembre 2023.

  • 300 pages Environ
  • 500 illustrations en couleurs
  • Format 23,5 x 32 cm
  • Couverture cartonnée
  • Bilingue : français – anglais
  • Prix public : 150 €

La souscription est ouverte jusqu’au 26 novembre 2023 au prix de 100 €

Tome II du Catalogue raisonné des peintures de Ferdinand du Puigaudeau

L’introduction au catalogue raisonné


En 1985, lorsque j’ai commencé à travailler sur l’œuvre de Ferdinand du Puigaudeau et à vouloir réaliser le catalogue raisonné de ses peintures,  je m’imaginais pouvoir accomplir ce travail en quelques années. En effet en 1989, grâce à la Galerie Salvador, sortait le premier volume de ce catalogue qui compte 257 peintures. La première biographie de l’artiste est alors établie grâce aux archives familiales. Ce premier livre a permis aux collectionneurs de découvrir et surtout de mieux connaitre son œuvre, et de lui donner une visibilité internationale.

Un catalogue raisonné doit s’inscrire dans la durée, la redécouverte d’œuvres inédites prend du temps, et les expositions de galerie et surtout de musée ont très largement contribué à ce travail de longue haleine. Ainsi 34 après, et grâce à l’aide précieuse de Madame Caroline Jouquey-Graziani à mes côtés depuis près de vingt-cinq ans, qui y a apporté une contribution active, le deuxième volume de ce catalogue raisonné est publié.

Notre ouvrage recense près de 500 peintures, portant la production de Puigaudeau à un peu plus de 700 œuvres ce qui correspond à une production normale pour un artiste de sa génération.

Mais l’aventure n’est certainement pas finie, et il est bien probable que dès la publication de ce deuxième volume de nouvelles œuvres réapparaissent…

Antoine Laurentin

 

Ferdinand du Puigaudeau (1864 – 1930)
Quelques éléments biographiques

 

La lumière sous toutes ses formes exercera une fascination continue dans l’œuvre de Ferdinand  du Puigaudeau.

Nous allons donc essayer de comprendre le déroulement  et l’évolution de son processus créatif dès l’origine. Initié à la peinture par son oncle Henri de Châteaubriant, il reçut une éducation artistique académique typique du XIX siècle. Les maîtres anciens qui servaient de références  aux créations de l’époque l’influencèrent profondément, notamment les caravagesques.

Dans un premier temps, ses recherches fortement inspirées des maîtres Italiens et des écoles du nord ont eu pour point de départ la lumière artificielle d’une bougie éclairant un visage souvent féminin, irradiant tout ce qui l’entoure, le reste de la composition s’effaçant dans une semi obscurité mystérieuse (cf envoi au Salon de la Société nationale des beaux-arts à Paris de 1890).

 

 

Extrait du Tome II du Catalogue raisonné des peintures de Ferdinand du Puigaudeau

A la suite de son second séjour à Pont-Aven (1895-1898) son travail se libère des contraintes académiques.

Très vite ces scènes de genre intimistes se transposèrent en des paysages nocturnes, telles des places de village ou parfois seule une silhouette fugitive traverse le tableau (cf. tableau de l’expo).

Puis sous l’influence probable du pays  Breton et de ses traditions mais aussi des ses compagnons, Laval, et Gauguin qu’il se refuse de copier servilement, l’éclairage  des lampions et des bougies se propage dans toute la composition, qui de statique devient dynamique, emportée par le mouvement de la procession ou de la fête.

La lumière n’est plus traitée selon une technique de dégradé, mais est animée, d’une vibration. Puigaudeau utilise une technique de sous couche préparatoire coloré, allant du rose à l’orangé pour accentuer l’effet  de scintillement.

Dans les toiles de cette période, Puigaudeau accède à une maîtrise totale de la technique du rendu de la lumière artificielle telle que l’homme la perçoit.

Vers 1900, il s’installe en région Parisienne à Sannois, sa vision picturale évolue encore, il abandonne (par intermittence) les vues nocturnes pour des paysages champêtres inondés de soleil.

Il semble que ce soit à cette époque qu’il entreprenne de peindre des déclinaisons d’un même sujet à des moments différents, dans la plus pure tradition impressionniste. Dans un perpétuel souci de renouvellement de son inspiration, il s’essaye au nu, mais ne persévère pas dans cette voie, bien que de charmantes peintures nous soient parvenues.

En 1904, son voyage à Venise lui permet d’associer différents aspects de son écriture picturale qu’il n’avait jamais réuni auparavant : la lumière naturelle  de la lune, la lumière artificielle des bougies et des lampions et parfois l’éblouissement produit par l’éclatement des fusées des feux d’artifice.

Puigaudeau semble avoir alors atteint les limites des possibilités chromatiques que lui offre les éclairages artificiels, il abandonne progressivement ce type de peinture. Après 1910, les sujets de fête foraine, et de manèges ont quasiment disparus de son travail.

Il focalise désormais toute son attention sur les sources naturelles de la lumière : le soleil et la lune, et s’attache à transcrire minutieusement les effets picturaux produit sur un environnement donné.

Le rendu des ciels et des effets atmosphériques que sont les nuages attire toute son attention, ils sont des éléments fondamentaux de sa peinture  après 1910.

« Les ciels, ce fut sa spécialité », a pu dire son épouse. Peu d’artistes les a aussi bien composé que lui. Remarquez comme ses nuages accompagnent bien ses paysages. Il ne les a jamais copiés servilement, mais leur a donné la forme et la place la plus nécessaire à l’harmonie de la composition.

Puigaudeau accentue l’aspect sériel de ses peintures pour mieux ‘marquer’ le côté irréel de ses compositions.

Le thème des moulins,  des paysages de grande Brière reviennent familier mais toujours différemment nimbés de mystère.

La plupart de ses tableaux ont été peints dans la presqu’île guérandaise et sa proche région. Puigaudeau travaillait sur le motif, à vélo, son matériel fermement attaché au porte bagage.

De ses longues promenades, il ramenait de petites pochades sur panneau d’une grande liberté d’exécution. Elle lui servait ultérieurement pour l’élaboration de ses peintures de chevalet.

Un ingénieux procédé de report de dessin sur calque lui permettant de pouvoir travailler à des variations lumineuses tout en gardant le même sujet. La réalité du lieu était alors interprétée par le peintre au gré de son imagination.

Ainsi il n’est pas rare que des bâtiments particulièrement des moulins se trouvent transplantés dans des sites géographiquement fort éloignés de la réalité.

Cette géographie partiellement imaginaire, est à l’origine d’un monde où l’atmosphère du rêve, du merveilleux prévaut.

Extrait du Tome II du Catalogue raisonné des peintures de Ferdinand du Puigaudeau

Alphonse de Châteaubriant avait en son temps, dans une lettre, parfaitement analysé la personnalité et le talent de son cousin :

« Il y a certainement chez toi, dans ta nature, de l’essence de contemplatif. Le fait de tenir inlassablement ton regard fixé sur ton Kervaudu depuis vingt-cinq ans recouvre un monde, une espèce d’ascétisme artistique, grâce auquel ta vision s’est développée, au lieu de s’affaiblir, et s’est trempée d’énergie spirituelle. »

 

Antoine Laurentin

 

Tome II du Catalogue raisonné des peintures
de Ferdinand du Puigaudeau
dirigé par Antoine Laurentin

  • 300 pages
  • Environ 500 illustrations en couleurs
  • Format 23,5 x 32 cm
  • Couverture cartonnée
  • Bilingue : français – anglais
  • Parution fin novembre 2023
  • Prix public : 150 €

Prix de souscription : 100€,  jusqu’au 26 novembre 2023

Tome II du Catalogue raisonné des peintures de Ferdinand du Puigaudeau
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