Les poids lourds
de l’art ancien
Le marché des tableaux et sculptures anciens et du XIXème siècle connait une belle vitalité et la France, forte d’un patrimoine éblouissant, a toujours brillé dans ce domaine au niveau international.
Fine Arts Paris & La Biennale se positionne comme une référence dans cette spécialité avec la présence de galeries telles que Steinitz, Perrin, Didier Aaron, de Jonckheere, Mendes, Léage, Sarti, Leegenhoek, Michel Descours, de Bayser, Terrades, Talabardon & Gautier.
De jeunes marchands talentueux tels qu’Edouard Ambroselli, la galerie Chaptal, Royal Provenance, et les galeries étrangères Brun Fine Art, Sáo Roque, Laocoon & Apolloni, Enrico Frascione, Artur Ramon et Beddington viennent enrichir l’offre en art ancien.

La peinture ancienne, fleuron du salon
La peinture flamande et hollandaise est présente sur le stand de la galerie de Jonckheere avec entre autres cette peinture à l’huile de Hans Bol “Paysage panoramique avec ville portuaire, Samson combattant le lion au premier plan”, qui constitue une œuvre importante dans le corpus de l’artiste malinois en raison de ses dimensions importantes, de sa qualité d’exécution et de l’emploi de la peinture à l’huile. La méthode de Hans Bol, servie par une grande maîtrise du dessin, l’érige parmi les plus grands paysagistes et miniaturistes de son temps.
Hans Bol (Malines 1534 – Amsterdam 1593),
Paysage panoramique avec ville portuaire, Samson combattant le lion au premier-plan,
Panneau : 52 x 66,7 cm – Galerie de Jonckheere
La galerie Jacques Leegenhoek présente une série de quatre saisons de David Teniers le Jeune provenant d’une collection privée britannique.
La galerie belge Costermans & Pelgrims de Bigard, accroche une petite huile sur panneau de Marcellus Coffermans. Le peintre flamand du XVIe siècle a modernisé le sujet du Christ descendant dans les limbes en empruntant à Jérôme Bosch les monstres, les figures dénudées des damnés, les rougeoiements célestes et les architectures infernales de l’arrière-plan.
Marcellus Coffermans (1524/1525-1581)
Descente du Christ dans les limbes (détail)
Ca 1550-1580
Huile sur panneau de chêne 18,5 x 13,8 cm
Costermans & Pelgrims de Bigard
La galerie Sarti présente un important ensemble de tableaux italiens du XIVème au XVIIIème siècle parmi lesquels un fascinant « Saint Jérôme dans le désert » du peintre de Foligno, Bartolomeo di Tommaso (vers 1437).
Un cachet de cire rouge atteste de son passage dans l’importante collection du peintre et dessinateur allemand Johann Anton Ramboux qui fut, au cours de la première moitié du XIXe siècle, l’un des protagonistes les plus actifs de la redécouverte de l’art italien des XIVe et XVe siècles et en particulier de l’art siennois.
Parmi les tableaux du XVIIIe du siècle, citons à la galerie Didier Aaron un ravissant « Portrait de jeune fille » de Wertmüller, figure illustre des artistes suédois en France au XVIIIe siècle.
L’artiste est l’auteur du tableau emblématique portrait de la Reine Marie-Antoinette et de ses enfants, envoyé en suède en 1785, aujourd’hui exposé au Nationalmuseum de Stockholm, qui lui valut la jalousie des artistes français, outrés qu’un portrait royal de cette importance fut confié à un étranger !
Wertmüller exécuta également plusieurs autres portraits en buste de la Reine. Notre jeune fille, pleine d’esprit, n’est d’ailleurs pas sans rappeler les portraits d’Elisabeth Vigée le brun, célèbre portraitiste elle-aussi de la reine Marie-Antoinette et de ses enfants.
F. Baulme présente un tableau inédit de Pietro Antonio Rotari, dont la production demeure encore peu documentée en dehors de sa période saint-pétersbourgeoise. En effet notre tableau est antérieur à ceux qu’il réalisa en tant que peintre officiel de la cour de Russie à partir de 1755. Il a d’ailleurs légué les œuvres de son atelier à l’impératrice Catherine II qui les destina au château de Peterhof où elles sont restées jusqu’à nos jours.
Enrico Frascione propose une nature morte de Bernardo Strozzi, peintre baroque italien, de l’école génoise. Les artistes romains, napolitains, génois ou milanais, du XVIe au XVIIIe siècle se sont emparés avec délectation du genre de la nature morte pour en faire des chefs-d’œuvre éblouissants de finesse et de naturalisme, souvent riches de sens cachés.
Bernardo Strozzi (1581 – 1654)
Nature morte de fruits et de fleurs
Huile sur toile 39 x 45,5 cm
Enrico Frascione
La galerie Laocoon Apolloni, propose un dessin de Vivant Denon, artiste, diplomate et directeur du musée du louvre au début du XIXe siècle.
Dans le cadre de leur longue histoire d’amour, Vivant Denon a réalisé plusieurs portraits de la comtesse Isabella Teotochi Albrizzi d’après nature ou d’après des œuvres d’autres artistes qui l’avaient déjà portraiturée.
C’est le cas de ce dessin, exécuté en prenant pour modèle le portrait que Vivant Denon a commandé lui- même à Elisabeth Vigée Le Brun, exposée aujourd’hui au Metropolitan Museum de New York.
Le portrait était si apprécié qu’il a contribué à définir un véritable canon de la beauté féminine de ces années-là. Vivant Denon résume ainsi les raisons de cette exceptionnalité : « elle rencontre dans un même visage, la finesse grecque, la passion italienne, l’amabilité française ».
La galerie Terrades présente une huile sur toile de Pierre Subleyras, réputé pour ses grandes scènes d’histoire, et qui a également démontré un intérêt pour le portrait, la scène de genre et les études de figures durant toute sa carrière.
Pour s’en convaincre, il suffit de regarder le célèbre tableau l’atelier du peintre de l’Academie de Vienne qui montre sur le mur de droite une série de tableaux de figures à mi-corps.
La toile présentée par la galerie Terrades s’inscrit dans cette série de têtes de caractère tant par la veine narrative que par ses dimensions, les sujets féminins étant cependant nettement plus rares.
La galerie Mendes présentera le modello d’un tableau de Charles-Nicolas Lafond “Enée sur le mont Ida” qui fut exposé au salon de 1817, et acheté par l’État pour y être déposé à Rouen, où l’œuvre est encore aujourd’hui conservée.
Charles-Nicolas Lafond (1774 – 1835)
Enée sur le mont Ida
1817,
Huile sur toile, 40 x 55,4 cm
Galerie Mendes
La galerie de Voldère exposera une huile sur panneau de David Teniers le Jeune représentant « La tentation de Saint Antoine ».
David Teniers le Jeune est un innovateur dans un large éventail de sujets tels que l’histoire, le genre, le paysage, le portrait et la nature morte. La tentation de Saint Antoine est un sujet que l’on retrouve dans plusieurs œuvres de l’artiste figurant dans les grands musées.
David Teniers le Jeune (1610 – 1690)
La tentation de Saint Antoine
signé en bas à droite : d.teniers.
Huile sur panneau 44,5 x 56 cm
Galerie Florence de Voldère