André Devambez
Vertiges de l’imagination

Jusqu’au 31 décembre

Petit Palais

Avenue Winston Churchill – 75008 Paris

André Devambez, Gulliver enlève la flotte, 1909. Huile sur toile. Collection Maïk Bouchayer. Photo Salingue/Rennes

Le Petit Palais présente une rétrospective inédite consacrée à André Devambez, artiste de la Belle Époque, à la personnalité attachante et à l’humour débridé. Peintre, graveur et illustrateur, ce véritable touche-à-tout, oscille entre des sujets graves et légers. Aujourd’hui méconnu du grand public, il reçut tous les honneurs de son vivant et bénéficia d’une grande renommée.

André Devambez naît à Paris et grandit dans l’univers de la Maison Devambez, l’entreprise familiale de gravure et d’édition créée par son père Édouard. Il montre des prédispositions précoces pour le dessin et entame rapidement des études académiques à l’École des Beaux-Arts de Paris. Il obtient le Prix de Rome qui lui permet de parfaire son apprentissage à la Ville Médicis. À son retour à Paris, il fait de Paris et de ses habitants l’un de ses sujets de prédilection.

Ses représentations de la capitale avec leurs vues plongeantes témoignent de son goût pour les cadrages innovants. Ses vues pouvaient, disait-on, donner le vertige !

André Devambez, Un mariage en aéroplane, au-dessus de la Tour Eiffel et de la Seine (La Noce en aéro-taxi), 1909. Lithographie. MUDO, musée de l’Oise Photo © RMN-Grand Palais / Adrien Didierjean

André Devambez
Un mariage en aéroplane, au-dessus de la Tour Eiffel et de la Seine (La Noce en aéro-taxi), 1909. Lithographie. MUDO, musée de l’Oise Photo
© RMN-Grand Palais / Adrien Didierjean

 

Il se passionne pour les inventions modernes notamment l’automobile, les bus à impériale, les dirigeables et surtout les avions. Il se rend régulièrement sur les aérodromes et en observateur attentif les dépeint dans ses « vues aéronautiques » avec une précision parfaite.

En parallèle, André Devambez mène une carrière d’illustrateur pour des revues comme Le Figaro illustré ou l’Illustration. Avec ce médium, il laisse vagabonder son imagination débordante, convoquant des foules grouillantes, des personnages truculents, des monstres effrayants, comme les « Macrobes » qu’il invente pour une nouvelle de science-fiction.

André Devambez, Gulliver enlève la flotte, 1909. Huile sur toile. Collection Maïk Bouchayer. Photo Salingue/Rennes

André Devambez
Gulliver enlève la flotte, 1909. Huile sur toile.
Collection Maïk Bouchayer. Photo Salingue/Rennes

 

Avec près de 250 œuvres, le parcours de l’exposition propose une déambulation dans l’imagination débordante de cet artiste et témoigne à la fois d’un goût pour la modernité et d’une grande fantaisie créative.

Cette exposition est organisée avec le musée des Beaux-Arts de Rennes.

 

Commissariat

Annick Lemoine, directrice du Petit Palais
Maïté Metz, conservatrice du patrimoine au Petit Palais
Guillaume Kazerouni, responsable des collections d’art ancien au musée des Beaux-Arts de Rennes